En plus de proposer le nécessaire pour débuter et bien démarrer en brassage amateur à la Réunion, Coup de Pression souhaite également s’investir dans le développement durable à la Réunion
La bière au pain, une bière responsable
Selon la bible, Jésus a changer l’eau en vin alors pourquoi pas le pain en bière ?
Le pain est sans doute l’un des produits les plus gaspillés… Des tonnes de pain terminent à la poubelle chaque année, faute de pouvoir être consommées. Et si la bière était un début de solution à ce gaspillage alimentaire ?
En étant à la Réunion, on se pose encore plus de questions sur la réutilisation de nos déchets. Certaines associations (Alternativa, La Tryciclerie, Réutiliz) travaillent déjà depuis de nombreuses années sur ce type de questions sur notre île.
Pour faire de la bière il faut de l’eau, de l’orge, du houblon et des levures pour transformer le sucre en alcool. Il faut également de l’amidon… Grâce au brassage, ce glucide se transforme en alcool et en gaz et le pain est quasi exclusivement composé d’amidon, alors que le malt en contient environ 80 %. Les enzymes du malt sont nécessaires à la fermentation. Il n’est donc pas envisageable de n’utiliser que du pain pour fabriquer de la bière. Avec 50 kgs de pain on peut produire 500 L de bières. Une bouteille de 33 cl contient donc environ l’équivalent d’une tranche et demie.
La réflexion de la bière au pain a mûri depuis quelques années grâce à l’initiative de micro brasserie et tout particulièrement grâce au Brussel Beer Project.
En métropole, un brasseur propose cet élixir original en Haute Garonne avec L’Oustal. Adrien Claustres récupère une trentaine de kilos de pain invendu dans des boulangeries et participe ainsi l’économie circulaire. Le pain est grillé avant d’être brassé, ce qui donne une touche ambrée à la bière et une certaine saveur.
Tout en sachant que ce type de projet reste modeste en termes d’impacts environnementaux et économiques, cela permet avant tout de donner de la visibilité au concept d’économie circulaire et de créer un effet boule de neige auprès des entreprises de la région.
Réutilisation des drêches
Pour 100L de bières il faut consommer plus de 30 kilos de céréales et cela génère des « déchets »
Comment valoriser ces résidus ?
Aujourd’hui les drêches sont récupérés par des agriculteurs afin de nourrir les animaux. L’idée n’est bien entendu pas de venir perturber ce principe, mais les quantités de drêches sont généralement beaucoup plus importantes que les consommations des bovins auprès des éleveurs locaux.
Sur le même principe que la réutilisation du pain dans la bière, l’idée serait d’imaginer des recettes permettant de réutiliser également les drêches et les réintroduire dans le circuit de consommation.
Nathalie Golliet et Marie Kerouedan ont ensemble créé en 2015 Re(f)use – atelier et conseil en intelligence culinaire zéro déchets. C’est suite à un stage à la micro-brasserie La Montreuilloise que Marie et Nathalie, dans la logique de leur démarche Re(f)use, ont eu l’idée de cuisiner les déchets issus du processus de fabrication de la bière.
Une entreprise à déjà compris l’intéret de la réutilsation des drêches en lanca lors de la Paris Beer Week sa production de crackers à base de drêches pour l’apéro. En lancant « Ressurection » l’interêt de l’économie circulaire prend tout son sens, Avec 300 kg de drêches, elle réalise 400 kg de délicieux crackers tout ça en 100% local et 100% bio !
Et mes bouteilles ?
Pourquoi déjà ne pas déjà réutiliser vos propres bouteilles ?
Il y a quelques semaines nous avions publié un article sur la récupération de bouteilles et l’embouteillage. Dans un autre style vous pouvez également fabriquez vos propres verres avec des bouteilles de bières usagées !